L’album qui fascine bien au-delà des frontières de la Gaule. Les années passent et cette Melody Nelson ne cesse donc d’imposer ses formes. Celles de ses mots. Celles de ses mélodies aussi. Cet album-concept, Serge Gainsbourg ne l’a pas enfanté seul mais avec Jean-Claude Vannier qui en a signé les arrangements. Comme il est aussi étroitement lié à la personnalité de sa femme d’alors, Jane Birkin, dont l’androgynie a inspiré ce personnage de Melody Nelson dont le disque narre les pérégrinations. Avec cet opus qui parait en mars 1971, le chant de Gainsbourg devient le parlé de Gainsbourg. Une narration qui s’abandonne dans l’orchestration du disque, ses cordes somptueuses et ses chœurs oniriques. Une sorte de long rêve éveillé qui se déroule sur la toile tendue d’un patchwork musical assez novateur pour l’époque. © MZ/Qobuz