Le buzz d’Hozier ne tient pas (qu’)à une simple mode autour de Take me to the Church, mais s’étend tout au long de ce premier album éponyme, et au-delà, on l’espère. Hozier, c’est le bluesman d’aujourd’hui qui discute avec la soul et parle parfois gospel, c’est aussi un auteur-compositeur-interprète irlandais qui tourne sa langue avant de chanter. Entre homosexualité, réseaux sociaux et identité, Hozier questionne la société, et celle de son pays d’origine notamment : « En Irlande, l’église est toujours présente, et beaucoup de sentiments des chansons découlent de la frustration de cette hyprocrisie et de cette lâcheté politique ». On retiendra Work Song, qui n’aborde pas les nouveaux chants de cotons mais une certaine humilité devant la mort, tandis qu’un nuage spirituel erre ici et là dans le reste de l’opus. Que cette douce voix soul continue de nous charmer ! © HR/Qobuz