C’est avec le single « Easier » que 5 Seconds of Summer a annoncé, dès le mois de mai 2019, la publication de son quatrième album studio, Calm. Quatre autres simples ont suivi, « Teeth » d’abord, au cœur de l’été 2019, destiné à la bande-originale de la série 13 Reasons Why diffusée sur Netflix, puis « No Shame » quelques semaines avant la date de sortie officielle de Calm. Enfin, « Old Me » et « Wildflower » ont véritablement accompagné celle-ci, servant de rampe de lancement à la sortie commerciale de l’album, qui suit de deux ans Youngblood, le précédent effort du groupe, qui avait à cette occasion quelque peu cassé les codes de l’univers jusque-là posé par la formation pop australienne.
Une nouvelle fois, 5 Seconds of Summer parvient à étonner en s’ancrant d’emblée, avec l’instrumental introspectif « No Shame », dans le rock plus sombre davantage que dans la pop. Cela ne signifie pas pour autant que le groupe délaisse les mélodies accrocheuses, diablement efficaces, comme l’illustre notamment le refrain irrésistible de « Easier » ou le puissant « Red Desert », qui ouvre l’album. « Best Years » fait aussi partie des morceaux incontournables, au même titre que la splendide ballade finale, « High », bien qu’elle détonne considérablement du reste du disque.
Doté d’une production limpide, solidement ancrée dans une pop-punk parfaitement maîtrisée, Calm n’évite cependant pas certains écueils, notamment l’usage répétitif de tempi à l’efficacité éprouvée, et recyclés à l’envi. C’est ainsi le cas sur « Not in The Same Way », « Wildflower » ou « Old Me » et il est parfois regrettable que 5SOS ne donne pas plus de chance à son « côté sombre » de s’épanouir, le fatalisme et la noirceur semblant s’intéresser de manière sous-jacente à leur destinée. Ce sont d’ailleurs ces sentiments, trop peu exploités mais bien présents qui sauvent le bilan de Calm, un album certainement authentique, mais un peu trop maquillé.
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