Vingt ans après leurs débuts, les Belges d’Hovverphonic ne baissent pas la garde. L’alliage de trip-hop et de pop cinématique d’Alex Callier et Raymond Geerts fait toujours autant d’étincelles comme ce neuvième album le montre. Suite au départ de la chanteuse Geike Arnaert qui, durant dix ans (de 1998 à 2008), a personnifié le groupe avec des tubes comme Mad About You ou The World Is Mine, le duo s’est séparé de Noémie Wolfs qui lui a succédé entre 2010 et 2015. Plutôt que de se mettre en quête d’une sixième chanteuse (en vingt ans !), Hooverphonic a préféré opter pour la liberté du collectif. « Ça fait longtemps qu’on avait des morceaux à plusieurs voix pour lesquels on ne trouvait pas de place dans nos albums, reconnaît Callier. Comme dans les années 60, avec une face A et une face B : les dix chansons du disque seront donc cinq 45trs très éclectiques. » Et pour la cohérence de l’ensemble, on retrouve ces cordes, ce son très glamour et cinématographique propre à Hooverphonic. Le casting retenu est très international : Emilie Satt (Madame Monsieur, Oxmo Puccino, Benjamin Siksou) est Française, Christa Jérôme (Marc Moulin, Starflam) est Belge, Tjeerd Bomhof (aka Dazzled Kid) est Hollandais et Janie Price (aka BIRD), Neil Thomas et Felix Howard sont Anglais ! Au final, avec ce In Wonderland conçu comme une compilation d’inédits aux humeurs variées, Hooverphonic renoue avec l’éclectisme et la variété de tons des singles, du temps où l’album n’était pas encore roi. Un bel arc-en-ciel avec ses sonorités western, ses envolées de violons, ses voix émouvantes, ses rythmes trépidants, ses mélodies ensorcelantes... © CM/Qobuz