Mêmes recettes que pour Scott (les quatre premiers albums de Scott Walker sont sans titre, juste numérotés), mais pour un résultat encore meilleur, qui parvint même au numéro 1 des ventes à sa sortie, ce qui n’était pas un mince exploit à une époque où les barons des charts anglais avaient pour nom les Beatles, les Rolling Stones ou Jimi Hendrix. Une nouvelle fois, les chansons originales de Scott, plus nombreuses, ne jurent nullement avec celles que le surdoué reprend avec sa maestria coutumière : Brel, bien sûr - « Jackie », « Next » (soit « Au Suivant » et ses sombres histoires de Bordel Militaire de Campagne qui firent rougir plus d’une midinette), « The Girls And The Dogs », mais aussi un compatriote, le trop méconnu Tim Hardin (« Black Sheep Boy ») ou le déjà incontournable Burt Bacharach (« Windows Of The World »). Ceci en dit long sur leurs qualités – à écouter en boucle pour s’en convaincre : les magnifiques et impérissables « Plastic Palace People » et « The Amourous Humphrey Plugg ».
© Frédéric Régent / Music-Story