35 ans après leurs débuts au sein de la New Wave britannique, Andy Bell et Vince Clarke rendent hommage à la pop music dans ce 18e album. A la lueur de néons propices aux songeries les plus merveilleuses, ils explorent différentes facettes d’un genre qui les a toujours fait rêver et dont ils sont parmi les plus brillants représentants. Souvenons-nous de leurs tubes de 1986, Oh l’amour et Sometimes. A travers cet hommage en panoramique, les deux compères tentent de remettre un peu de blush dans leur amour pour ce genre musical. Leur couleur préférée semble être le rose, celui de l’énergie et de l’optimisme, comme l’attestent Hey now ou No point in tripping. Avec ces morceaux potentiellement tubesques, le duo prouve son sens de la mélodie rayonnante et directe, ainsi que sa passion pour les gimmicks synthétiques. Dans un style un peu différent, New horizons représente une pop plus posée, prédominée par le piano et les chœurs lyriques. Pour certains, Erasure est synonyme d’un autre temps, d’une époque mythique de l’histoire musicale britannique. Mais le duo n’est pas du genre à s’attarder sur son passé et s’adresse également à la jeunesse, en particulier dans le slow Kid you’re not alone, qui clôt l’album. La pochette est une photo prise dans les environs de Gods Own Junkyard, une galerie londonienne dans laquelle le visiteur est enveloppé de néons vintage. En découvrant ce lieu, Andy Bell raconte qu’il a eu la sensation d’être dans un monde différent. Et c’est précisément ce sentiment étrange d’être loin de la réalité qu’Erasure a tenté de traduire – avec succès – dans cet album. ©Nicolas Magenham/Qobuz