“Si tu aimes l'art, c'est parce qu'il te procure des émotions. Si je vais voir des films, c'est parce que j'ai envie de pleurer, de ressentir quelque chose. C'est de la poésie.” Voilà comment The Blaze résumait sa démarche dans la presse au moment de présenter le clip de Queens, un des singles du premier album du duo parisien, Dancehall. Un album très attendu puisqu’en à peine un an, deux clips et quatre titres, The Blaze est passé du statut d’anonyme à nouvelle sensation de la musique électronique française. Leur vidéo de leur hit Territory, qui cumule les millions sur YouTube, a ainsi été primée au festival Cannes Lions 2018 et les cousins Guillaume et Jonathan Alric, accompagnés par Manu Barron, le manager de Brodinski, se sont envolés au printemps dernier pour jouer dans le plus prestigieux des festivals américains, Coachella.
Sur ce premier long format, The Blaze ne change rien à sa méthode : de jolies harmonies, un beat house délicat, une voix filtrée qui susurre à l’oreille façon Fritz Kalkbrenner, et des intros contemplatives taillées pour les scènes d’exposition de leurs clips à l’efficacité redoutable. C’est ainsi que The Blaze a bâti sa marque, avec des vidéos devenues des courts-métrages filmant des scènes de vie en famille ou entre amis avec une caméra virevoltante qui met le spectateur au cœur de l’action, créant de l’autre côté de l’écran une sorte d’addiction à l’émotion. Avec les dix titres paysages de ce premier album, ils n’ont pas fini de faire des accros. © Smaël Bouaici/Qobuz