Kixéxa, Hugo Distler ? Tout simplement un compositeur allemand, né en 1908 et qui s'est suicidé en 1942, incapable de supporter l'état du monde dans lequel il devait continuer à écrire de la musique tout en faisant des ronds de jambes aux autorités locales – qui avaient d'ailleurs fini par classer sa musique dans le rayon de « l'art dégénéré », fi donc : des gammes pentatoniques, de la polyphonie complexe, des dissonances de toute beauté, une douceur de tous les instants et des textes marquant son désarroi... Compositeur choral avant tout, il appartient à cette branche assez sous-représentée des musiciens à la fois néo-baroques (voire néo-Renaissance ou même néo-médiévale), modernistes, restés dans le giron de la tonalité mais surtout de la modalité « à l'ancienne », dans une écriture tirée à quatre épingles. On pourrait tirer un parallèle avec, certes un demi-siècle plus tard mais dans un geste similaire, Arvo Pärt ou John Tavener. À découvrir sans tarder : Hugo Distler. © SM/Qobuz