A l'instar du cinéma de genre post-apocalyptique, le quartet Post K propose une lecture décalée du jazz de la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina. Appartenant à la nouvelle génération de musiciens de jazz, aussi brillants qu'éclectiques, le clarinettiste (de l'Orchestre National de Jazz Olivier Benoit) Jean Dousteyssier, son frère Benjamin, Matthieu Naulleau et Elie Duris interprètent le répertoire des années 20-30, notamment celui des pianistes de stride comme Fats Waller, Willie “The Lion” Smith ou Eubie Blake, dont ils tirent des particularités de jeu, qu'ils appliquent avec un regard contemporain dans l'écriture comme dans l'improvisation. Egalement largement influencé par le free jazz des années 60-70 et par la musique improvisée européenne des vingt dernières années, Post K invite à une musique populaire, à la fois riche et savamment déstructuré, dans des formats courts, à l'image des premiers enregistrements de jazz.