Le Paradis conçu par Simon Mény et Pierre Rousseau ne ressemble à aucun autre. Déjà, le tandem parisien a eu la bonne idée de ne pas trancher entre chanson et électro ; un peu comme en son temps un certain Etienne Daho… Révélé par sa relecture singulière de La Ballade de Jim d’Alain Souchon, Paradis a conçu son Recto/Verso avec ce soucis d’imbriquer les deux univers qui n’ont jamais semblé aussi siamois. Tout au long de cet album, ils distillent des sonorités hédonistes, parfois proches d’une certaine mélancolie. Une sorte de groove implacable et entêtant mais toujours doux, jamais oppressant… Et pour revendiquer ses racines, Paradis a également la bonne idée de reprendre Paradis d’Alain Chamfort, une autre source d’inspiration. Mais toutes ces références du siècle passé ne viennent jamais brouiller une entreprise funky au possible. De ce funk électronique mid-tempo, sensuel et langoureux qui colle à la peau, là pour durer jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au… paradis ? © MD/Qobuz