« En première mondiale, la Sonate "Titus et Bérénice" de la compositrice sortie de l'ombre par deux musiciens d'exception. À douze ans, Rita Strohl entra au Conservatoire et, à dix-neuf, elle faisait entendre une Messe solennelle. Son œuvre comprend essentiellement des pages symphoniques souvent évocatrices de sa Bretagne natale. [...] On a là un magnifique exemple de musique post-romantique à la française, et l'on se demande comment un tel chef-d'œuvre a pu rester dans l'ombre : il vaut largement les sonates de Fauré, Saint-Saëns ou Magnard. De même la "rêverie" intitulée Solitude, de conception plus simple, est bien supérieure à tant d'autres sentimentales cantilènes pour violoncelle. [...] Laurent Martin, qui a souvent fait œuvre de défricheur, s'est associé à Aude-Pivôt, une jeune violoncelliste de très haut niveau, dont le jeu intense et le timbre personnel et prenant servent bien la sensibilité survoltée de la musique de Rita Strohl, d'exécution délicate, avec de nombreux passages très tendus dans le registre aigu de l'instrument et d'amples développements romantiques. [...] » (Classica, février 2018 / Jacques Bonnaure)