Mickaël Dos Santos

Mickaël Dos Santos

participation album Tony Carreira

* En anglais uniquement

« I’m Alive » chante Mickaël Dos Santos. Oui, le jeune homme savoure la vie, il la chante et la célèbre. Aujourd’hui, « Carpe Diem » est sa devise. Et si Mickaël vit un conte de fées, il revient de loin, son histoire est singulière.
Il y a 5 ans, à Gap, dans le sud de la France où il habite avec ses parents, la vie de Mickaël Dos Santos bascule. Il a 17 ans. Sa mère, la personne la plus importante de sa vie, est emportée par la maladie. La douleur est immense, mais va provoquer chez le jeune garçon une réaction totalement inattendue. Lui qui n’a jamais joué du moindre instrument, ni encore moins chanté, achète une guitare et se met à jouer, matin, midi et soir. Il apprend, seul, à s’en faire saigner les doigts. La guitare, c’est comme un exutoire.
Des mois passent sans que personne n’entende la voix du jeune homme. Mickaël est son seul auditoire. Mais un jour, lors d’une fête de famille, Mickaël prend sa guitare. Ses proches sont abasourdis. Mickaël sait jouer, chanter… et plutôt bien.
« Ce jour-là, j’ai surpris tout le monde ! Jusque-là, j’étais le petit rigolo de la famille, toujours prêt à mettre l’ambiance, là c’est sûr, ils ont été étonné, et jamais ils n’auraient pu imaginer que j’étais capable de chanter »
Nous sommes en 2012, et à l’époque, pas question pour Mickaël de vivre de la musique. Non, ce ne serait pas sérieux. Son CAP de maçon en poche, il trouve un emploi. Chaque matin, en allant sur les chantiers, Mickaël se répète inlassablement la phrase favorite de sa maman « qui ne tente rien n’a rien ». Quelque chose doit se passer, « un changement doit arriver », c’est écrit, c’est obligé.
Alors quand il entend parler de l’émission « La France a un incroyable talent », il se dit, « c’est pour moi » Il envoie une démo, puis sa vie bascule. Un jour sur un chantier, son téléphone sonne. Il est sélectionné pour participer à l’émission !
« Je suis monté à Paris pour la première fois ! J’ai pris le métro et déjà, rien que ça pour moi, c’était extraordinaire »
Lors de son passage dans l’émission, il subjugue le public avec sa reprise de « A Change is Gonna Come ». Titre de circonstance. Immédiatement, Mickaël fait le buzz ! Sa prestation est aussitôt visionnée des millions de fois.
« J’ai eu 4000 demandes d’amis Facebook juste après l’émission, c’était incroyable, le lendemain on me reconnaissait dans la rue, c’était fou, j’ai compris que ma vie allait devoir changer, tôt ou tard »
Mickaël retourne à Gap, loin des plateaux télé. Sur les chantiers, les regards ont un peu changé. Pour tous, c’est une star, il passe à la télé… Mickaël est parfois moqué, envié, alors pour lui, vient l’heure des choix.
Bien sûr, il pourrait rester dans le sud de la France, non loin de son père enfin guéri de son combat contre l’alcool et y poursuivre le métier de maçon, ou alors, il pourrait partir, prendre un risque fou, quitter sa région et monter à Paris pour tenter sa chance.
Mickaël décide de vivre son rêve.
« J’ai quitté Gap pour Paris, j’ai pris un petit appartement, seul, en banlieue. Pas facile pour moi, car je quittais ma famille et mes amis, mais je sentais que je n’avais pas d’autres choix. C’est comme si une force intérieure me poussait, comme si ma mère était là et veillait sur moi, c’est elle qui m’a donné cette force. Bien sûr, je travaille toujours sur les chantiers, mais la musique et ma carrière occupent maintenant toutes mes pensées »
Aujourd’hui, Mickaël est solaire, serein, il apprécie pleinement cette nouvelle chance que la vie lui offre.
« Ce que j’espère c’est que les gens vont être heureux en m’écoutant, confie Mickaël, La vie est trop courte… j’en ai beaucoup bavé, la mort de ma mère aurait pu me détruire. Pour moi aujourd’hui, c’est une renaissance. Ma mère m’a dit avant de partir « vis pour moi », alors j’ai pris mon destin en main… et je me sens plus vivant que jamais »
Vivre, un mot qui revient souvent dans la bouche de Mickaël. Sur ce premier album, il chante l’espoir, les jours meilleurs, il chante l’envie, il chante la vie, il est heureux, cela s’entend et c’est contagieux. Il chante en français, en anglais et même en portugais.
Sa reprise de « Hallelujah » en portugais, c’est son cadeau à la communauté portugaise. S’il sait où il va, le jeune homme n’oublie pas d’où il vient. Ce n’est pas un hasard si son parrain dans le métier se nomme Tony Carreira, la star portugaise qui a rythmé les repas de la famille Dos Santos pendant des années.
Très bien entouré, Mickaël nous offre donc un premier album sincère, solide, efficace. Autour du guitariste-interprète, du beau monde :
Les titres sont écrits et composés entre autres par :
- Matthieu Mendès (Kendji, M Pokora « On est là », « Juste un instant »),
- Nazim Khaled (« Andalouse », « Conmigo » pour Kendji, « J’ai cherché » pour Amir, « Riche » pour Claudio Capéo),
- Silvio Lisbonne (« Riche » pour Claudio Capéo, « Sur le fil », « L’amour et moi » pour Jenifer)
Et avec Tiery F et Eddy Pradelles à la réalisation, c’est un peu « The A- Team » pour Mickaël.
Une famille artistique qui a su écouter et comprendre le jeune Mickaël en lui confectionnant des pépites à son image. « Viver la Vida », un message d’espoir célébrant la vie, « Au revoir », message poignant à sa mère, « Souvenir de moi », pour la famille resté à Gap… Mickaël a des chansons qui lui ressemble.
A 22 ans, finalement, Mickaël ne demande pas grand chose, juste sa part de bonheur. En écoutant ce premier album, on se dit qu’il est là le bonheur, dans les chansons de ce joli premier disque, dans ces refrains qui se chantent et se dansent, des refrains qui nous font (autant qu’à lui) le plus grand bien.
Finalement, de chantier à chanter il n’y a qu’une lettre de différence…